Le syndrome Wall-E
Wall-E, l'exemple à ne pas suivre
Cette semaine, nous vous parlons de Wall-E, ce petit robot pourfendeur de déchets qui a pour mission de nettoyer la Terre en l’absence des humains. Vous y avez vu certainement une jolie fable enfantine, nous y avons vu l’exemple de ce qu’il ne faudrait absolument pas faire. On vous explique…
Mission nettoyage
L’équipe des Searial Cleaners est biberonnée à la Pop Culture. C’est donc sans surprise que parmi ses références figure le film d’animation Wall-E, grand succès des studios Disney – Pixar en 2008.
Un collecteur de déchets, nous n’allions pas manquer ça !
Ce mignon petit robot et ses congénères dont la mission principale est de collecter les déchets laissés par l’Homme et de les compacter, un peu à la manière des casses automobiles, où votre voiture ressort en forme de rubik’s cube (les couleurs en moins).
Rien de méchant me direz-vous en lisant ce synopsis. On va s’attendrir sur ce personnage qui remplit une noble tache et au passage, on éduquera nos enfants sur la nécessité de ramasser les déchets.
Oui et après ? On en fait quoi des cubes de déchets ?
En fait, Wall-E les accumule. Il ne fait que déplacer le problème … « l’ordonner »
Par le ton résolument cynique de son approche, Wall-E est en fait l’antithèse du combat à mener contre toutes ces formes de pollution.
Replaçons le contexte
Au XXIIe siècle, la compagnie Buy-N-Large (BnL), devenue un gouvernement planétaire globalisé, écrase l’économie mondiale avec son slogan : « Je consomme, donc je vis ». Cette surconsommation effrénée transforme la Terre en un dépotoir gigantesque.
Débordée par les milliards de tonnes de déchets produits, la société commandite un exode massif à bord de vaisseaux spatiaux dans une tentative de préserver l’Humanité (pas la planète … vous noterez ?).
Des milliers de machines robotiques dénommées WALL-E (Waste Allocation Load Lifter: Earth-Class – littéralement en français « compacteur terrien de déchets ») ont été fabriquées avec pour unique tâche de « nettoyer » la Terre en compactant la myriade de détritus qui parsèment le sol, durant les cinq années que doit durer l’exode.
Sept cents ans après, il ne reste plus qu’un unique WALL-E en état de fonctionnement et reste toujours concentré sur sa tâche quotidienne ingrate : ramasser – compacter – superposer.
Le paroxysme de notre société de consommation est ici illustré par une compagnie privée qui déploie des robots pour nettoyer ce qu’elle produit : pas recycler, mais compacter, remodeler et accumuler !
WALL-E est un symbole de cet illogisme : il est dépassé par la quantité de déchets, il s’entête à assumer sa mission : compacter et accumuler, à tel point qu’il créé des gratte-ciels de déchets, et par extension, lui-même et ses semblables deviennent des déchets.
WALL-E est donc une allégorie assez marquante qui illustre que s’attaquer uniquement aux conséquences n’est pas LA solution.
La Terre décrite dans le film est vidée de toute vie, ses ressources sont épuisées, ses cours d’eau sont taris.
Cela pose la question de notre mode de vie. Basé sur la consommation, la production, la fabrication à outrance pour créer des besoins illusoires à destination des seuls hommes et au détriment de tout le reste.
Chez The Searial Cleaners, nous voulons nous inspirer de ce « paroxysme Wall-E » pour montrer qu’il est fondamental d’avoir une approche holistique sur la problématique des déchets produits par l’humanité.
La collecte est une solution, mais n’est pas LA solution. Il est important de :
- Faire prendre conscience au plus grand nombre de la nécessité de revoir la manière dont on vit, on consomme, on jette, on trie.
- Faire prendre conscience que l’environnement dans lequel nous vivons fait partie intégrante de nous.
Au travers de nos actions de collecte, nous souhaitons sensibiliser les gens sur ces habitudes du quotidien qui ont un impact destructeur sur nos écosystèmes et plus généralement sur notre planète.
''Collecter n'est pas une finalité, c'est un commencement''
Collecter n’est pas une option, et ce n’est pas non plus une tache attribuée aux seuls robots collecteurs, c’est un acte citoyen et fondateur de nouveaux usages, dans un monde où prendre soin de l’environnement doit être l’affaire de tous.
La technologie, comme celle utilisée sur Wall-E doit être au service de la transition écologique. Avec elle nous voulons normaliser la collecte dès maintenant et provoquer la transformation des mentalités.
Façonner un monde où nettoyer est un réflexe, où la pollution choque et frappe les consciences pour les faire passer à l’action.
La collecte n’est donc pas la fin d’un combat désespéré, mais bel et bien le point de départ d’une démarche de transformation. Et ce n’est pas WALL-E qui nous contredirait.